Jubilé de la Miséricorde, le pape François demande pardon aux protestants

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Dans la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-Murs, durant une cérémonie afin de clôturer la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le pape François a demandé « miséricorde et pardon pour les comportements non évangéliques de catholiques à l’égard des chrétiens d’autres églises »

En cette année sainte du Jubilé de la Miséricorde, le pape François a souligné « qu’on ne peut exercer une authentique recherche de l’unité des chrétiens sans une pleine confiance dans la miséricorde du Père. »  En tant qu’évêque de Rome et chef de l’église catholique, il exprima une demande de pardon envers les chrétiens d’autres églises en présence de représentants d’église orthodoxe et protestantes.

« Demandons avant tout pardon pour le péché de nos divisions » pape François

Ce n’est pas la première fois que le pape François demande pardon ainsi à d’autres églises. Dès le début de son pontificat, il a entrepris des démarches pour que l’unité des chrétiens en Christ puisse être visible. En toute occasion, il rappelle cette nécessité de nous demander pardon pour les persécutions entre nous alors que nous avons le même baptême. En 2015, dans le temple de l’église vaudoise à Turin, il demandait pardon aux protestants de ce « mouvement » fondé par Pierre Valdès (1140-1217) et rappelait la nécessaire unité entre frères telle qu’elle est exprimée dans les évangiles.

« L’unité qui est le fruit du Saint Esprit ne signifie pas uniformité. Les frères sont unis par une même origine mais ils ne sont pas identiques entre eux. Ceci est bien clair dans le nouveau testament » pape François

Ce lundi 25 janvier, le Vatican et la Fédération des églises luthériennes ont annoncé en commun que le pape François se rendra en Suède, à Lund (à la pointe sud du pays), le 31 octobre 2016, pour une commémoration ouvrant les « 500 ans de la Réforme ». Le moine catholique allemand Martin Luther s’en était pris au commerce par le pape des « indulgences », pour le pardon des péchés, en placardant son point de vue, exprimé en « 95 thèses », sur la porte d’une chapelle de Wittenberg, au sud de Berlin, le 31 octobre 1517. C’était le début de la réforme qui a entraîné des heurts entre protestants et catholiques, et de la rancœur jusqu’à ce que le concile Vatican II appelle à un respect mutuel.

Cette démarche sans précédent du pape témoigne de sa volonté de rapprocher les chrétiens dans une démarche de pardon et de miséricorde sans pour autant oblitérer les différences qui existent.

Nathanaël Bechdolff

Source : La-Croix


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